Sarcus Festival : L’interview de Turnbalism

Ecrit par Ben
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A l’occasion de la 3ème et tant attendue édition du Sarcus Festival, on vous a concocté une petite interview d’un artiste que l’on suit depuis un moment : Turnbalism. DJ et producteur aux sonorités afro & house, on lui a posé des questions sur la déconnexion (thème de ce festival), la scène parisienne, sa rencontre avec le festival et bien évidemment…ses meilleures fessées.

Interview … Chaleur & Tropisme

Est ce qu’on commencerait pas cette interview par une petite fessée musicale ?

Ok, on rentre dans le tas direct ! Franchement si vous ne connaissez pas Gerardo Frisina, vous devriez y jeter une oreille. C’est un des meilleur producteur de Latin Jazz en Europe actuellement et également Dj. C’est pourquoi beaucoup de ses morceaux sont taillés pour le dancefloor.
Ce track Cubana, j’adore le jouer quand la fête bat son plein !

Du coup pour toi, c’est quoi une fessée musicale ?

Dernier concert en date de Stevie Wonder à Paris il y a quelques années maintenant. Ça c’était une belle fessée musicale (ou traha) comme j’aime bien appeler ça.
D’ailleurs c’est drôle car on a monté avec un ami, un concept de soirée itinérante qui bouge partout en France sauf à Paris (l’idée était de proposer quelque chose ailleurs que dans la capitale). Celle-ci se nomme TRAHA en référence justement à la fessée auditive (musicale).

Nous on est très rose, tu serais plutôt quelle couleur quand tu mixes ? La chaleur du jaune ? La sensualité du rouge ? Dis nous en plus sur toi !

Ouais, chaleur , sensualité, je rajouterai amour, partage, voyage et on tend vers un bel orangé façon couché de soleil. C’est un peu ce que je cherche en jouant de la musique. Offrir une expérience sonore qui mélange beaucoup de genre différents. Même si je me retrouve beaucoup autour des musiques africaines et électroniques, je ne suis jamais contre un p’tit rap ou un morceau de classique.

La période de l’été se termine, on t’a vu pas mal vadrouiller (Festival Diamant Vert mais aussi plusieurs évènements à Gallia et ailleurs). C’est quoi ton meilleur souvenir cet été en terme d’ambiance ?

À vrai dire, cet été je l’ai passé plutôt au calme dans ma maison de famille dans les Cévennes. C’est surtout avant l’été et maintenant que je vadrouille pas mal.
Montpellier, Nantes, Sète, Normandie, Bretagne.. Pas mal de dates et de rencontres les quelques mois qui ont précédé l’été. C’était très enrichissant. Là je m’apprête à partir faire une mini tournée à New York pendant deux semaines. Trois, quatre soirées et une émission radio sont prévues là bas. J’ai vraiment hâte ! New York est une ville que j’aime beaucoup, la ville de tous les possibles !
En tout cas, si je devais vous partager un bon souvenir, ce serait le B2B improvisé avec Bamao Yendé au Diamant vert. Les concerts avaient pris un peu de retard, on nous a proposé de jouer ensemble par manque de temps. On a tout de suite dit OK ! La sauce a bien pris, les gens étaient chauds, comme chaque année là-bas…

La prod, c’est quelque chose qui te botte ? J’ai cru voir sur ton Soundcloud quelques sons à toi mais qui datent de 3 ans …

Oui, c’est quelque chose de complètement différent de ce que je fais. Ça me plaît beaucoup, mais je prends mon temps. Justement, les morceaux sur mon Soundcloud d’il y a trois quatre ans, ce sont des choses que j’ai fait vite et que j’ai partagé vite aussi… Pas de regrets, mais je préfère prendre le temps de faire les choses. Sortir le bon morceau, sur le bon label. Quand je mixe, il m’arrive souvent de jouer des tracks ou des edits que j’ai fait pour les tester devant un public. C’est un bon moyen de savoir si ça plaît ou pas.

Sinon, parlons peu parlons bien. Ta rencontre avec le Sarcus ?

Bah écoutez, je ne connais que trop peu encore… Je pourrais vous en dire plus quand je serai revenu de l’édition de cette année. En tout cas, le concept est chouette. Un plateau 100% français, c’est malin. Le cadre a l’air vraiment beau, une abbaye dans la nature. Ça me parle !

Quelqu’un qui t’inspire en particulier dans cette programmation ?

Y’a plein d’artistes chouettes. J’aime beaucoup Nick V, je me retrouve bien dans la musique qu’il joue. Ses soirées Mona existent depuis quelques années maintenant et l’ambiance y est toujours très bonne. Clémentine, je ne l’ai jamais rencontré ni entendu. Tout le monde n’en dit que du bien, j’ai hâte de découvrir 🙂

On parle de déconnexion sur ce festival. Tu es plutôt quelqu’un de connecté en général ?

Wow, là tu me lances sur une analyse de moi-même, ça peut être long. Je vais faire court ! Je dirai que je suis à la fois très connecté, et en même temps j’ai des sacrées phases de déconnexion totale qui m’aide à y voir plus clair dans ma vie, prendre du recul et faire en sorte d’avancer sans trop trébucher. SPIRIT !

Nous on est aussi très tigresse ! C’est à dire qu’on aime mettre les femmes qui sont dans la musique en avant. A qui tu penserais instinctivement ?

J’aime beaucoup Sabine Blaizin, elle habite à New York et on se rejoint sur pas mal de points musicaux. Vous entendrez parler d’elle dans les années à venir, c’est sûr !

Ta réflexion sur tous ces festivals qui se montent en dehors de Paris. C’est un peu du je t’aime moi non plus avec Paris en ce moment, non ?

Paris c’est cool mais c’est saturé à mon goût. Trop de djs, de collectifs, de soirées… C’est bien, la scène se porte à merveille. Mais du coup, ça donne envie de faire, de voir, d’entreprendre d’autres choses ailleurs.
Les festivals en dehors de Paris, c’est évidemment une bonne chose. Ça permet à tout le monde de profiter d’un moment particulier. C’est l’occasion de faire la fête dans des cadres différents, avec des gens différents.

A quoi on doit s’attendre de Turnbalism au Sarcus ?

Je prévois de sortir tout un tas de galettes que je ne joue habituellement pas en club. J’espère trouver de nouvelles choses à New-York aussi. Attendez vous à une selecta plus qu’un mix, même si j’ai envie de finir avec des trucs bien groovy, bien péchus.
Verront bien ceux qui seront là !

Tes dernières petites actus ?

Comme je le disais plus tôt, je fais une mini tournée à New York. En rentrant en France, il y aura la reprise de mon émission radio au Mellotron, pas mal de soirées et de festivals déjà prévus.
À côté de ça, j’organise aussi des soirées. La TRAHA dont je vous parlais plus haut, que j’ai monté avec mon ami et dj, P’ears. Mais aussi la Boogie Safari dont je prévois une troisième édition bientôt.
Enfin, je vais continuer à avancer mes productions et mes edits.