« Attention talent », avait épinglé la programmation du Fnac Live. Loyle Carner, âgé de 22 ans, est la figure montante du rap anglais. Un rap teinté de jazz, de soul et de gospel qui a fait l’unanimité sur le parvis de l’Hôtel de Ville. En seulement vingt minutes et quatre morceaux.
Loyle Carner, c’est tout doux et on aime ça !
Benjamin Gerard Coyle Larner – de son vrai nom – est venu défendre son premier album, sorti en janvier dernier, Yesterday’s Gone. Depuis le début de l’année, c’est l’artiste cool à suivre. Et il n’a pas déçu. Sur scène, il déborde d’énergie. Dans le public, les bras se lèvent et se balancent au rythme de The Isle of Arran, Damselfly, Ain’t nothing changed, BFG, joués sous la chaleur moite de juillet. Une prestation bien trop courte pour un album aussi réussi qu’intimiste.
Dans Yesterday’s gone, le jeune londonien rend hommage à sa famille et se livre dans un album intimiste. Loin des clichés qui entourent le milieu du rap, il y évoque notamment sa relation fusionnelle avec son beau-père. Ou sa passion pour le foot (Eric Cantona). Le gamin, pas reconnu par son père biologique, a été élevé par sa mère enseignante et son beau père, en écoutant Bowie ou Dylan, Mos Def ou Nas. A l’âge de 7-8 ans, on lui diagnostique un trouble de déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH). Pour favoriser sa capacité de concentration, il se met alors à la cuisine. Une méthode qu’il propose aujourd’hui sous forme d’ateliers aux jeunes souffrant de la même pathologie. On voit d’ailleurs un de ses cours dans le clip Florence. Et comme il ne s’arrête jamais, il a aussi créé sa propre équipe de foot : le Loyle Carner Football Club.
Hyperactif, vous dites ?